Début de l’apprentissage chez le maître
série : Bienvenue à la maison | Texte biblique : Matthieu 28,16–20
Jésus demande à ses disciples de «faire des disciples parmi les nations». Un disciple à l’époque était comme un apprenti chez nous il y a 70 ans. A l’époque, un apprenti faisait partie de la famille du maître, il le regardait faire et apprenait comment faire une chose pour la faire lui-même. Pour accomplir cette grande mission, les chrétiens doivent aller, baptiser et enseigner.
Dans l’Ostschweizer Tagblatt, un homme du nom de Konrad Bösch raconte : «Bientôt viendra le temps où les places d’apprentissage seront à nouveau occupées. Pour beaucoup, une nouvelle étape de la vie commence. Je me suis donc souvenu de ce qui s’est passé lorsque j’ai commencé mon apprentissage en 1942, à l’âge de 15 ans. Vers la fin de la neuvième année scolaire, le choix du métier s’est imposé. Comme j’aimais travailler le bois, j’ai pensé à quelque chose dans ce domaine. Une annonce dans le journal m’a permis de trouver une place d’apprentissage de charron à Erlen (Thurgovie), dans une petite ferme. Mon maître d’apprentissage, un homme d’âge moyen, avait une famille, une femme et cinq filles âgées de 4 à 17 ans. Le magasin comprenait une petite ferme avec quelques vaches. L’atelier était intégré à cette maison. A l’époque, il était courant que l’apprenti soit nourri et logé par le maître.»
Une phrase a été prononcée récemment à la télévision, selon laquelle l’apprentissage est la voie royale de la formation. Ce n’est pas nouveau, car le système d’éducation dual était déjà postulé par Jésus. Dans le langage biblique, les apprentis sont encore appelés «disciples». Après sa résurrection, Jésus a prononcé une mission : «Allez donc vers toutes les nations, et faites des disciples. Baptisez-les au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, et apprenez-leur à garder tous les commandements que je vous ai donnés.»(Matthieu 28.19 et suivants). Cette invitation comprend quatre activités : Aller, faire des disciples, baptiser et enseigner.
De ces quatre verbes, seul «fait d’eux des disciples«à l’impératif. Les trois autres verbes sont des participes. On pourrait traduire ainsi : «Faites des disciples parmi les nations, en allant, en baptisant et en enseignant.» Ou : «En marchant, en baptisant et en enseignant, vous devez faire des gens des apprentis de Jésus.»
L’objectif est donc de faire des disciples ou des apprentis qui s’installent auprès de Jésus et de sa famille, de trouver un nouveau foyer pour apprendre du maître de la manière la plus complète possible, en paroles et en actes.
En marchant
Aujourd’hui, nous envoyons la famille Burger. Ils vont vers un autre peuple pour offrir une nouvelle patrie à des gens auprès de Jésus. Jésus donne cette mission à ses onze amis restants, mais il s’agit de tous les disciples de Jésus. Marcher ne signifie pas que nous devons tous quitter notre patrie, mais que nous partons intérieurement vers notre prochain, que nous ne nous contentons pas de réagir, mais que nous agissons aussi. Grâce aux nouveaux médias, les gens du monde entier peuvent être plus facilement atteints par l’Évangile sans que l’on se déplace jusqu’à eux. Mais – la bonne nouvelle doit parvenir à tous les peuples. La foi en Jésus-Christ est certes personnelle, mais jamais privée. Jésus a parlé : «Quand le jour se lève, criez ce que je vous dis aujourd’hui dans l’obscurité. Criez sur tous les toits ce que je vous dis à l’oreille, afin que tous puissent l’entendre.» (Matthieu 10,27) !
Qui doit y aller ? Certains pensent qu’il faut payer un pasteur pour cette tâche. Mais n’est-ce pas comme si on disait à un noyé : «S’il te plaît, attends encore que le maître-nageur arrive» ? «Quand vient-il ?», s’exclame le noyé. «Pour l’instant, il est encore surchargé de funérailles, de prédications et de réunions..» «Alors pourquoi tu ne me jettes pas la bouée de sauvetage ?», crie le noyé. «On ne m’a pas appris ça», est la dernière chose que le mourant entend.
La mission s’adresse à ceux qui sont forts et qui doutent. «Quand ils l’ont vu, ils l’ont adoré – mais certains doutaient encore» (17). Parmi les apprentis de Jésus, il y avait des sceptiques. Jésus n’y répond même pas, mais leur donne aussi la mission de placer des apprentis pour Jésus. Se pourrait-il que ce soit justement la meilleure recette contre le doute ?! Au lieu de tourner autour de ses propres états d’âme, faire partie de quelque chose de bien plus grand ? Y aurait-il là le potentiel de dissiper nos doutes ?
On agit aussi lorsqu’on invite quelqu’un à une manifestation à l’église. Notre prochain talk du 1er septembre est une excellente occasion de le faire. La marche commence par la prière. L’expérience le montre : Lorsque l’on commence à prier pour pouvoir soi-même amener quelqu’un à la foi, cela se produit ! Peut-être au bout de sept jours, sept mois ou sept ans. Mais cela arrive. En général, la règle est de prier plus que de parler avec les personnes qui nous sont proches. Une fois que les positions sont prises, parler avec insistance peut avoir l’effet inverse de celui escompté. Il faut alors faire preuve de beaucoup de doigté.
Faire des disciples
Un disciple est donc quelqu’un qui fait partie d’une nouvelle famille. Le Christ est le maître. Il s’agit maintenant, en tant qu’apprenti, d’observer le maître et d’apprendre comment faire une chose, pour ensuite la faire soi-même. Autrefois, les apprentis pouvaient être confrontés à la famille du maître. Avec Jésus, c’est différent. Il est de loin le meilleur foyer. Jésus répond à tous nos besoins de manière durable et nous offre une espérance vivante qui va bien au-delà de notre vie terrestre..
C’est précisément la raison pour laquelle nous devons placer les gens dans une relation d’apprentissage avec Jésus. Il ne s’agit pas de banalités ou de maximiser le facteur plaisir, il s’agit d’une véritable patrie, d’une existence qui survit à la mort. Paul dit : «C’est pourquoi vous n’êtes plus des étrangers sans droit de cité, mais vous faites partie des croyants, de la famille de Dieu.» (Éphésiens 2.19). Et ailleurs : «Mais notre patrie est le ciel, où vit le Seigneur Jésus-Christ.» (Philippiens 3.20).
Aujourd’hui, lorsqu’une personne s’engage dans un contrat d’apprentissage, il ne s’agit que d’un début dans la vie professionnelle. Peu de temps après l’apprentissage, il se peut qu’il s’agisse d’une toute autre chose. La décision de s’engager dans une relation d’apprentissage avec Jésus est durable et a donc une portée incomparablement plus grande.
Baptisant
A la fin d’un apprentissage professionnel, on obtient un certificat de capacité AFP ou CFC. Certains pensent que le baptême est une sorte de certificat de capacité. Quand on a suffisamment appris, que tous les doutes ont été levés et que l’on a réussi l’examen final, on se fait baptiser. Le baptême n’est cependant pas un document attestant de quelque chose d’accompli, mais plutôt quelque chose comme le contrat d’apprentissage au début de la formation. Juste après la marche et avant l’enseignement, vient le baptême.
Paul compare le baptême au passage du peuple d’Israël à travers la mer des Roseaux. La mer des roseaux était l’une des premières étapes après la sortie d’Égypte. Elle a été suivie par des années de marche dans le désert en direction de la Terre promise. Dans la mer Rouge, ils se sont débarrassés de leurs ennemis, les Égyptiens, de sorte qu’à partir de là, ils ont eu le dos libre.
C’est précisément l’effet du baptême. D’une part, il scelle la relation d’apprentissage et, d’autre part, il nous permet de garder le dos libre sur le chemin avec Jésus. Personne ne devrait y renoncer. Jésus dit : «Celui qui croit et qui est baptisé sera sauvé. Mais celui qui ne croit pas sera condamné» (Marc 16,16). Jésus part du principe que les croyants sont également baptisés au début de leur cheminement avec Jésus..
En enseignant
«Baptisez-les au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, et apprenez-leur à garder tous les commandements que je vous ai donnés..» Les apprentis doivent être formés et instruits. Tout le travail de formation ne repose donc pas sur le maître d’apprentissage, mais aussi sur les co-enseignants des années supérieures. L’apprentissage doit intégrer la pratique. Il ne s’agit pas seulement de connaître tous les commandements, mais de les respecter. Cela nécessite un enseignement global. Notre vie doit être un exemple de ce que signifie vivre dans la foi chrétienne. Un cours, comme le sont les services religieux, est insuffisant. C’est peut-être justement notre problème. Nous sommes des auditeurs de la Parole et non des auteurs.
Pourtant, Jésus a rarement répété un thème aussi souvent que celui-ci. Une fois, il a utilisé une parabole très forte. Une personne qui entend les paroles de Dieu mais ne les met pas en pratique est comme un homme qui construit sa maison sur du sable. En revanche, un apprenti qui entend les paroles de Dieu et les met en pratique bâtit sa maison sur le roc. À long terme, seule la maison sur les rochers a une chance de survie.
C’est pourquoi il est bon que la famille Burger soit sur place et montre aux gens comment respecter les commandements. Paul chez les Thessaloniciens : «Car lorsque nous vous avons apporté la bonne nouvelle, ce n’était pas seulement en paroles, mais aussi avec force, car le Saint-Esprit vous a donné la certitude que nous vous disions la vérité. Et vous savez aussi que c’est pour vous que nous avons vécu ainsi parmi vous. Vous avez suivi notre exemple comme celui du Seigneur» (1 Thessaloniciens 1,5f).
Veux-tu expérimenter davantage l’autorité de Jésus ? Veux-tu expérimenter davantage sa proximité ? Alors tu devrais participer à «Faites des disciples parmi les nations». Juste avant de donner le mandat, Jésus dit : «Tout pouvoir m’a été donné dans le ciel et sur la terre» (16). Immédiatement après, il promet : «.Je suis toujours avec vous jusqu’à la fin des temps» (20b). Nous ferons l’expérience de ces deux choses en nous engageant dans la mystérieuse collaboration avec notre Père céleste. La Bible dit en effet : «Nul ne peut venir à moi si le Père ne l’attire pas vers moi» (Jean 6,65). Nous sommes mis au défi de nous engager pleinement dans cette mission en sachant que nous ne pouvons pas le faire. Cela nous pousse à prier. L’enjeu est de taille !
Questions possibles pour les petits groupes
Lire le texte biblique : Matthieu 28,16–20
- Qu’est-ce qu’un disciple de Jésus ? Dans quelle mesure l’image d’un apprenti d’il y a 50 ans aide-t-elle à comprendre les faits ?
- La mission de faire des disciples s’applique aussi à toi ? Qu’est-ce que tu ressens à cette idée ?
- Que signifie pour toi le fait de «marcher» ? Comment pourrais-tu prendre l’initiative pour d’autres personnes ?
- Quelle est la place du baptême dans la vie d’un disciple de Jésus ?
- Pourquoi la mission de mettre les gens en contact avec Jésus est-elle si pertinente ?
Un petit exercice : mets concrètement en pratique un commandement de la Bible !