L’espoir, moteur de l’action humaine
série : CREATIO | Texte biblique : Romains 5,3–4
Dieu donne aux disciples de Jésus le privilège d’apporter son royaume des cieux dans ce monde. Mais ce royaume d’amour ne vient pas sans tribulations et déceptions. Mais Dieu se sert justement de ces difficultés pour fortifier à nouveau notre espérance. Cette espérance devient alors le moteur de notre action. L’espérance pour demain nous donne de la force pour aujourd’hui.
Aujourd’hui est un jour spécial. Je suis convaincu que la majorité des auditeurs de plus de vingt-huit ans, se souviennent, où qu’ils étaient aujourd’hui, il y a vingt-et-un ans. Pour vous aider un peu, c’est le jour où deux avions de ligne ont percuté les tours jumelles du World Trade Center. Tu te souviens probablement très bien de l’endroit où tu étais lorsque tu as reçu cette terrible nouvelle. Je me souviens très bien de l’endroit où j’étais lorsque j’ai entendu cette nouvelle à la radio de ma voiture. Je n’arrivais pas à y croire et je ne l’ai vraiment cru que lorsque j’ai vu les images à la télévision.
Comment est-il possible de se souvenir de l’endroit où nous étions à un moment donné il y a plus de vingt ans, tout en ayant de très nombreuses lacunes par ailleurs. Où étais-je le 23 avril de cette année ? La réponse à cette question est que nos émotions jouent un très grand rôle à cet égard. Des émotions fortes gravent ce qui s’est passé dans notre cerveau humain, elles sont comme gravées sur un disque dur. Ce phénomène s’applique aussi bien aux émotions positives que négatives.
Les émotions sont également au cœur de la prédication d’aujourd’hui. Nos émotions sont extrêmement importantes. Les scientifiques pensent que 90 % de nos décisions dépendent de nos émotions. Gerald Zaltman, professeur à Harvard, pense que 95% de nos décisions sont prises dans notre subconscient. Lorsque nous lisons ces chiffres, nous réalisons que nos émotions ont un pouvoir énorme. Et c’est de l’une de ces émotions dont il est question dans mon sermon d’aujourd’hui.
L’espoir comporte des risques (veuillez lire la notice d’emballage)
L’espoir est une émotion positive, mais il comporte aussi des risques. Dans les proverbes, nous lisons à ce sujet : «L’espoir qui tarde à venir angoisse le cœur» (Proverbes 13,12 LUT 2017). Lorsque ce que nous espérons est retardé ou ne se produit pas du tout, le désespoir s’installe. Espoir et déception vont de pair. Nous avons certainement tous été déçus à plusieurs reprises dans notre vie. Ces déceptions douloureuses proviennent des autres, parfois de nous-mêmes, ou même de Dieu. Par peur d’être déçus, beaucoup de gens n’osent même plus espérer. Le moyen le plus simple d’éviter ces déceptions est de ne plus avoir d’espoir du tout. Souvent, nous réduisons notre espoir à zéro pour ne plus jamais être déçus. Mais le désespoir ne nous conduit qu’à la passivité.
L’espoir, moteur de l’action humaine
L’espoir, en revanche, motive et mobilise. Il s’agit de l’orientation émotionnelle globale et, dans certaines circonstances, de l’orientation de l’action de l’être humain vers l’avenir. En d’autres termes : L’espoir est le moteur de l’action humaine.
Voici une expérience scientifique à ce sujet : dans les années cinquante, le chercheur américain Curt Richter a réalisé une expérience avec des animaux. Il a placé des rats dans un grand bocal rempli d’eau. Il a observé que ceux-ci se noyaient en quelques minutes. Richter s’est demandé comment il était possible que des rats, qui peuvent normalement nager pendant deux à trois jours, coulent tout simplement ? Il a répété l’expérience, mais en prenant de nouveau les rats dans sa main de temps en temps et en les remettant ensuite dans l’eau. Cette fois, ils ont flotté pendant des jours. Il en conclut que les rats qui ne voient pas d’issue abandonnent sans hésiter. Cette particularité n’est pas seulement valable pour les rats, mais aussi pour les humains. Il existe de nombreux témoignages de personnes qui n’ont survécu à des tragédies que parce qu’elles avaient l’espoir de survivre et n’ont donc pas abandonné.
Les expériences avec Dieu nous donnent un nouvel espoir
L’apôtre Paul a écrit ce qui suit au sujet de l’espérance : «Nous nous glorifions aussi des afflictions, sachant que l’affliction apporte la patience, la patience la probation, la probation l’espérance.» (Romains 5,3–4 LUT 2017).
Étonnamment, Paul décrit comment notre espérance peut grandir. C’est comme un processus et celui-ci est le suivant : Nous apprenons à surmonter patiemment les difficultés de notre vie. Les difficultés que nous surmontons patiemment nous apportent des épreuves, notre caractère se forge. Ces épreuves nous donnent ensuite l’espoir qu’avec l’aide de Dieu, nous pourrons surmonter des difficultés encore plus grandes. Lorsque nous sommes sur le point de nous noyer, Dieu nous prend dans sa main et nous donne un nouvel espoir. Dieu se sert des difficultés pour renforcer notre espérance. C’est comme pour le fitness : pour renforcer les muscles, il faut des poids, nous ne pouvons pas nous contenter de soulever de l’air et d’attendre des résultats.
Nous trouvons un exemple biblique de cet espoir dans l’Ancien Testament. Avant que David ne soit capable de vaincre Goliath, il avait besoin d’expériences avec Dieu. Nous lisons dans 1 Samuel ce que David avait dit avant de partir au combat : «Ainsi ton serviteur [David] a tué le lion comme l’ours, et ce Philistin incirconcis sera traité comme l’un d’eux, car il s’est moqué des lignes de bataille du Dieu vivant. Et David dit : «L’Éternel, qui m’a délivré du lion et de l’ours, me délivrera aussi de ce Philistin». (1 Samuel 17.36–37 LUT 2017). David avait l’espoir de vaincre Goliath. Cet espoir provenait des expériences qu’il avait pu vivre auparavant avec Dieu. Cela vaut également pour nous. Pour que notre espoir grandisse, nous devons nous accrocher à nos expériences avec Dieu. Il est extrêmement important de se souvenir de ce que nous avons vécu avec Dieu. Pendant les premières années de ma vie de foi, j’ai tenu un journal de mes expériences, mais j’ai malheureusement cessé de le faire. La préparation de cette prédication m’a incité à le reprendre.
Espoir divin
Les disciples de Jésus s’orientent vers l’espoir donné par Dieu. Dieu prend soin de nous, Il nous donne ce dont nous avons besoin. Mais ce n’est pas le travail de Dieu de nous donner tout ce que nous désirons. Notre espérance est le royaume des cieux de Dieu, à l’avenir, mais aussi ici et maintenant. Dieu nous a choisis et équipés pour construire ce royaume avec lui. «Mais l’espérance ne trompe pas, car l’amour de Dieu a été répandu dans nos cœurs par le Saint-Esprit qui nous a été donné». (Romains 5,5 LUT 2017) Cette promesse nous donne de l’espoir. Dieu nous donne son amour et son esprit pour accomplir la mission.
Résumé
Notre grande espérance est le royaume des cieux de Dieu, à l’avenir, mais aussi ici et maintenant. Un royaume dans lequel les gens se rencontrent dans l’amour. C’est notre privilège, en tant que disciples de Jésus, d’apporter une partie de ce royaume sur la terre. Mais le royaume de Dieu sur terre ne vient pas sans difficultés et avec de possibles déceptions. Le moyen le plus simple d’éviter les déceptions est de ne plus avoir d’espoir et de se résigner au statu quo. Mais ce n’est pas le plan de Dieu, il nous a appelés et rendus capables d’apporter son royaume sur cette terre. L’apôtre Pierre, qui a renié Jésus à trois reprises, était très déçu de lui-même et est tombé dans la passivité. Mais Jésus lui a redonné espoirNous lisons à ce sujet : «.Après le petit-déjeuner, Jésus dit à Simon-Pierre : «Simon, fils de Jean, m’aimes-tu plus que les autres ? Pierre répondit : «Oui, Seigneur, tu sais que je t’aime. Jésus dit : «Alors, fais paître mes agneaux» (Jean 21,15 NLB). La déception de Pierre à son égard lui a enlevé tout espoir et il a sombré dans la passivité. Jésus lui a redonné espoir, malgré son échec, il a reçu l’honneur de poursuivre la mission sacrée de Dieu ici sur terre. L’espoir donné par Jésus a démarré en Pierre comme un moteur. Pierre est devenu le leader de la première communauté chrétienne. Dieu a aussi de l’espoir pour nous, peu importe ce qui se trouve derrière nous. William D. Brown l’a formulé comme suit : «L’échec n’est pas une personne, c’est un événement» (Failure is not a person, it’s an event).
Pour finir, voici une brève histoire d’une personne qui a un grand espoir.
Le pasteur baptiste afro-américain Martin Luther King a lutté contre l’injustice sociale dans les années 60. Dans son célèbre discours, il a parlé du rêve divin de justice sociale, indépendamment de la couleur de la peau. Il rêvait que les Afro-Américains et les Blancs puissent se tenir la main sans être condamnés. Martin Luther King n’a pas vécu ce rêve, mais de petits changements lui ont donné de l’espoir.
Je suis convaincu que Dieu a mis dans notre cœur à tous le rêve de son royaume des cieux. Nous contribuons à apporter ce royaume dans ce monde. Jésus a déjà prié pour cela : «Que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme elle l’est au ciel»(Matthieu 6.10). Dans le royaume de Dieu, sa volonté est faite. Jésus est venu apporter ce royaume sur la terre et nous a transmis cette mission. Notre espoir, son royaume ici et maintenant.
Questions possibles pour les petits groupes
- Dans quel domaine de ta vie as-tu perdu l’espoir ?
- Comment gagner cet espoir ?
- Pourquoi l’espoir est-il important ?
- Quel est ton espoir concret pour un domaine de ta vie ?
- Ton espoir est-il biblique ? Y a‑t-il une promesse à ce sujet ?
- As-tu de l’espoir pour le royaume de Dieu ici sur terre ?