Vendredi saint – Jésus a‑t-il été euthanasié ?
série : Bienvenue à la maison | Texte biblique : Jean 3, 13–17
Nous pensons aujourd’hui à la dernière étape du parcours de Jésus vers la croix et la mort. Le récit de la Passion est toujours impressionnant et nous colle à la peau. Qu’est-ce que Jésus a pris sur lui pour nous ouvrir le chemin du retour vers Dieu. Seul, sans aide ? Qui était à ses côtés pour l’aider ? Je ne suis pas sûr que vous sachiez déjà qu’en plus des cours de premiers secours, il existe également des cours de derniers secours. Le journal Sonntags-Zeitung a intitulé son article sur ces cours «Le b.a.-ba du bien mourir». Il s’agit d’apprendre ce que les proches peuvent faire pour leurs êtres chers en fin de vie. L’église réformée propose ces cours qui connaissent un véritable boom en ce moment. Les 32 cours organisés jusqu’à présent ont été complets en un rien de temps. Il y a déjà des listes d’attente pour l’année en cours. Qu’ont fait les proches de Jésus, je veux dire ses disciples, à l’époque, pour Jésus ?
On a d’abord l’impression que les 12 disciples de Jésus ont donné une mauvaise image, sur le chemin de la passion de leur maître !
- Chaque fois que Jésus, sur son dernier chemin, parlait de la souffrance à venir, ils réagissaient avec incompréhension. Ils n’avaient même pas le courage de se renseigner davantage à ce sujet. Cela les rendait tristes (Matthieu 17,23), mais ils ne posaient pas de questions. Peut-être pensaient-ils «Qu’est-ce qui se passe avec notre maître ? De quoi parle-t-il ? Est-il en train de déprimer ?»
- Pour cela, ils ont posé des questions qui sont complètement à côté de la plaque : «Toi, Jésus, qui sera le plus grand dans le royaume des cieux ?» Et entre eux, ils demandent «Qui est le plus grand d’entre nous ?» Comment peut-on !!
- Judas trahit Jésus. Lorsque Jésus annonce cette trahison de manière encore plus anonyme, tous, sans exception, interrogent Jésus : «Est-ce que c’est moi ?» Tout le monde ose faire un tel faux pas !
- Plus tard, Pierre renie Jésus à trois reprises. Mais à l’avance, il avait dit «Seigneur, je suis prêt à aller avec toi en prison et à la mort» (Luc 22,33 LUT). Quelle est pour nous la bonne attitude ? Celle des disciples, qui pouvaient aussi se croire trahis, ou celle de Pierre, qui est fermement convaincu de sa fidélité à Jésus ? Jésus a donné la réponse aux disciples dans la scène suivante, dans le jardin de Gethsémani.
- Au lieu de soutenir Jésus dans la prière, ils dorment. Qu’est-ce que nous avons déjà endormi dans la vie spirituelle ! Je dis consciemment «nous» et m’y enfermer. Au lieu de dormir, je peux aussi dire que j’ai manqué, que j’ai perdu du temps, que je me suis trompé de priorité, que j’ai foiré, que j’ai négligé… Là, dans le jardin de Gethsémani, Jésus nous donne une réponse à la question de savoir comment nous pouvons lutter contre la trahison, le déni, la somnolence. Jésus réveille les disciples endormis et nous-mêmes en leur disant «Restez éveillés et priez. Sinon, la tentation aura raison de vous. Car l’esprit est certes volontaire, mais le corps est faible !» (Matthieu 26,41 NL)
Il y a une autre femme qui laisse également une mauvaise image :
- La mère des disciples Jacques et Jean a demandé à Jésus que ses fils puissent s’asseoir à la gauche et à la droite de Jésus dans le royaume de Dieu. Là aussi, on secoue la tête, mais peut-être que Dieu a déjà dû secouer la tête à cause d’une demande de ma part ou de la tienne !
Mais dans cette sombre histoire, il y a aussi des personnages qui brillent par leur comportement :
- Simon de Cyrène s’est laissé pousser, même si ce n’était pas de son plein gré, à porter la croix de Jésus au Golgotha.
- Joseph d’Arimathie met à disposition de Jésus sa propre tombe, nouvellement creusée dans le roc. Quelle générosité !
- Les femmes sont restées près de Jésus sur la croix jusqu’à ce qu’il ait rendu son dernier souffle. Elles veulent aussi savoir où il sera enterré ; et elles ont déjà préparé leurs onguents pour oindre le corps de Jésus.
Quand on pense à tous les tourments qu’il a dû endurer à cause du poids de nos dettes qu’il portait sur ses épaules, on peut vraiment se poser des questions :
Comment Jésus a‑t-il fait ?
- Jésus n’était pas seul. Il a dit à ses disciples «Voici que le temps vient, oui, il est déjà là, où vous allez vous enfuir, chacun là d’où il vient, et moi, vous allez me laisser seul. Mais je ne suis pas seul, le Père est avec moi». (Jean 16.32 NGÜ).
- Jésus reste près de ses disciples jusqu’à son arrestation.
- Dans les deux premières annonces de la Passion, Jésus ne parlait que de lui-même. Lors de la troisième, il a dit «Nous montent maintenant à Jérusalem». (Matthieu 20.18 NGÜ).
- Jésus veut encore célébrer le repas pascal avec ses disciples : «Mon heure est venue. Je veux célébrer la Pâque avec mes disciples chez toi (chez le loueur d’une pièce bien précise)». (Matthieu 26.18 NGÜ). Ailleurs, Jésus a dit «Comme j’ai désiré ardemment célébrer ce repas pascal avec vous avant de souffrir». (Luc 22,15 NGÜ). Jésus a consacré beaucoup de temps à cette communauté et a parlé de beaucoup de choses avec ses disciples. Une fois, il les a même appelés «Enfants» de l’hôpital. Il leur lave même les pieds. Il donne ainsi un signe d’estime et de purification. Lors de cet entretien, il fait l’éloge de son équipe : «Et vous – vous avez été fidèles à moi dans tout ce que j’ai traversé». (Luc 22.28 NGÜ).
- Après le temps passé dans le jardin de Gethsémani, Jésus veut sortir avec les disciples dans l’obscurité de la souffrance, en disant «Levez-vous, allons‑y ! Celui qui me trahit est là». (Matthieu 26 46 NGÜ).
- Jésus s’accroche à son Père céleste :
- Dans les discours d’adieu de Jésus, aux chapitres 13 à 17 de Jean, nous sentons qu’il est très proche de son Père céleste. Il mentionne son Père 44 fois !
- Puis il cherche à nouveau à se rapprocher de son père de manière très intense dans la prière dans le jardin de Gethsémani. Par trois fois, il prie toujours les mêmes mots : «Mon père, si c’est possible, que cette coupe amère passe sur moi ! Mais non pas comme je le veux, mais comme tu le veux». (Matthieu 26, 39 NGÜ). C’est aussi là, dans le jardin, qu’il se fortifie. «Un ange lui apparut du ciel et le fortifia». (Luc 22.43 NGÜ). Le Père céleste lui envoie un ange pour le fortifier.
- Selon l’évangile de Luc, sur la croix, Jésus avait encore adressé deux courtes prières remarquables à son Père : «Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font» et «Père, je remets mon esprit entre tes mains !» C’est pourtant le b.a.-ba d’une bonne mort, celui qui peut pardonner et s’abandonner aux mains du Père céleste.
- Son agrippement au père s’exprime aussi dans son dernier cri : «Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ?»
Au cours de sa Passion, Jésus n’a pas connu beaucoup de derniers secours de la part des hommes – au contraire, jusqu’à la fin, Jésus nous a encore offert les premiers secours pour notre vie spirituelle !
C’est ce fait que je veux énumérer :
- Les discours d’adieu mentionnés dans Jean, chapitres 13 à 17, sont si encourageants, fortifiants et utiles que je dis : chaque fois que tu te trouves dans une crise de foi ou dans un creux spirituel, lis ces 4 chapitres – encore et encore ! C’est une aide de premier ordre ! Jésus y dit clairement ce qu’il veut devant son Père céleste et ses disciples : «Père, je veux que ceux que tu m’as donnés soient là où je suis. Qu’ils soient avec moi pour voir ma gloire…». (Jean 17,24 NGÜ). Il nous promet qu’un jour, il prendra tous ses successeurs auprès de lui dans son royaume. Il s’occupera de nos maisons. Et il ne cesse de dire «N’ayez pas peur, n’ayez pas peur. Je sais que dans le monde vous avez peur, mais que cela vous réconforte : J’ai vaincu le monde !» Jésus promet également à ses disciples le Saint-Esprit, le Consolateur. Il fait comprendre à ses disciples qu’il les a choisis et qu’il les a destinés à porter du fruit pour le royaume de Dieu, un fruit durable. Ensuite, Jésus a encore prié pour eux, pour qu’ils s’aiment les uns les autres et qu’ils soient unis.
- Avant même de le renier, Jésus a prié pour Pierre et lui a dit «Mais j’ai prié pour toi, afin que ta foi ne défaille pas. Si plus tard tu as fait demi-tour et que tu es revenu vers moi, affermis tes frères». (Luc 22,32 NL).
- Lors de son arrestation, Jésus intercède en faveur de ses disciples et dit aux soldats «Si je suis celui que vous cherchez, laissez les autres partir.» (Jean 18,8 NGÜ).
- Au larron à côté de lui sur la croix, il promet d’exaucer sa demande : «Je t’assure qu’aujourd’hui, tu seras avec moi au paradis.» (Luc 23,43 NL).
- Du haut de la croix, il s’occupe encore de Jean et dit à sa mère Marie «Femme, c’est maintenant ton fils» et se tourna vers Jean : «Voici maintenant ta mère.» Bienvenue à la maison !
Ensuite, il s’est encore passé des choses en ce jour sombre, qui brillent comme des rayons de lumière en vue du jour de la résurrection :
- Le rideau du temple se déchire de haut en bas. Le chemin vers Dieu, le chemin vers la grâce est ouvert à tous.
- La terre tremble, comme si Dieu voulait rappeler sa puissance aux hommes.
- Les morts se lèvent et apparaissent aux vivants – un signe que Jésus-Christ ressuscitera lui aussi !
- Ensuite, il y a le premier qui vient à la foi grâce à cet événement : le capitaine de la garde loue Dieu et confesse : «Celui-ci était vraiment le Fils de Dieu !»
- Jésus a dit beaucoup de choses importantes lors de cette dernière rencontre avec ses disciples, dont celle-ci : «Je vous le dis : Je ne boirai plus de ce fruit de la vigne jusqu’au jour où j’en boirai de nouveau avec vous dans le royaume de mon Père». (Matthieu 26,29 LU). Jésus dit ainsi : Ce n’était pas la dernière Cène avec vous, je la célébrerai à nouveau avec vous dans mon royaume ! Sur son chemin de croix, il rayonne d’avenir et d’espoir !
Si nous célébrons maintenant encore la Sainte-Cène ensemble, nous voulons nous concentrer sur trois choses :
- La gratitude : Que ne devons-nous pas à notre Seigneur et Sauveur ! Ne serait-ce que lorsque nous prenons conscience : Jésus a fait ce chemin pour moi aussi !
- Les bus : Billy Graham, à un âge avancé, a décrit avec justesse ce qu’est le bus : «Tu demandes ce qu’est la repentance ? La repentance signifie que tu dis à Dieu : je suis un pécheur, une pécheresse. Je suis désolé pour mes péchés. Je veux me repentir de mes péchés, mais Seigneur, tu dois m’aider à me repentir. J’ai si souvent essayé de laisser tomber des choses que je sais être mauvaises, mais je n’y arrive pas. J’ai besoin de ton aide. Ensuite, tu acceptes avec foi le Christ qui est mort pour toi sur la croix. Tu ouvres ton cœur et dis : «Oui, Seigneur Jésus, entre. Je suis prêt à te suivre.»
- Dévouement : Jésus, tu as tout donné pour moi. Tu dois avoir et remplir toute ma vie. Je ne peux être mieux qu’auprès de toi, retenu et en sécurité entre tes mains.
Questions pour les petits groupes
Lire le texte biblique : Jean 3, 13–17
Vendredi saint : Jésus nous donne l’euthanasie – et l’aide à la vie !
- Qui a assisté Jésus avant sa mort ?
- Qui l’a aidé à parcourir ce chemin difficile ?
- N’a-t-il pas plutôt nous L’aide à la vie et l’euthanasie données sur ce chemin !?