Jésus est ressuscité ! Dites-le à ses disciples et surtout à Pierre !
série : Métamorphose | Texte biblique : 1 Pierre 1,3
Pierre dans le «feu de la croix» de la résurrection de Jésus. Une rupture qui se termine par un départ.
«Béni soit le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus-Christ, parce qu’il nous a fait renaître dans sa grande miséricorde. Maintenant, nous avons une espérance vivante, parce que Jésus-Christ est ressuscité des morts» (1 Pierre 1,3 NL).
Le matin de Pâques – c’était une matinée mouvementée ! Deux femmes veulent encore embaumer le corps de Jésus, mais il n’est plus là. Le tombeau est vide. Un ange les effraie, mais les éclaire ensuite : «Jésus est ressuscité ! Levez-vous ! Dites-le à ses disciples et en particulier à Pierre». (Marc 16,7). Les femmes font du jogging avec la bonne nouvelle jusqu’aux disciples. Ensuite, Pierre et Jean font la course jusqu’au tombeau vide. Il en va de même pour les deux disciples d’Emmaüs : après leur rencontre avec le Ressuscité, ils retournent aussi vite qu’ils le peuvent à Jérusalem pour leur raconter leur expérience.
«Dites-le à ses disciples et en particulier à Pierre». a dit l’ange aux femmes. Je ne sais pas comment Pierre a pris cette remarque. Mais c’était un baume pour son âme ! C’était le message codé : «Toi, Pierre, je compte encore sur toi ! Tu fais encore partie de mon équipe» ! Pierre était certainement gêné après tout ce qu’il avait fait deux jours auparavant. Jésus voulait lui laver les pieds comme à tous les autres ! Mais il s’y est opposé avec véhémence : «Lorsqu’il arriva chez Simon Pierre, Pierre lui dit : «Seigneur, pourquoi veux-tu me laver les pieds ? Jésus répondit : «Tu ne comprends pas maintenant pourquoi je fais cela ; un jour, tu comprendras. Non, protesta Pierre. Tu ne me laveras jamais les pieds» ! (Jean 13,6–8a NL)
Se laisser aider et servir par Jésus n’est pas si simple ! Nous le constatons déjà chez les plus petits : «Non, maman, tu n’as pas besoin de m’aider, je peux le faire moi-même !» Covid19 nous a tendu un miroir, en particulier à nous, les jeunes seniors : «Personne n’a besoin d’acheter pour nous, nous pouvons le faire nous-mêmes !» Que doit-il t’arriver avant que tu n’acceptes de l’aide ? Combien de temps te faut-il pour accepter d’être servi ? N’est-ce pas là l’orgueil des hommes qui s’agite, surtout derrière la confession «Je n’ai pas besoin que Jésus meure pour mes échecs, je les mange moi-même». La réponse que Jésus donne à Pierre lui fait dresser l’oreille : «Jésus répondit : Si je ne te lave pas, tu n’es pas à moi». En d’autres termes, Jésus dit : «Si je ne te lave pas, tu ne comprendras pas ce que je vais faire pour toi par ma souffrance ; tu comprendras alors l’Évangile, la bonne nouvelle d’être lavé du péché». Par cet acte d’amour, Jésus fait comprendre à ses disciples juifs qu’ils peuvent oublier une fois pour toutes toutes toutes les ablutions rituelles. Ceux-ci pourraient être comparés à un lavage de voiture. Tu peux y passer chaque semaine, mais si tu ne fais rien sur le site voiture, elle se transforme rapidement en un véritable foutoir.
Le disciple Jean l’a compris, puisqu’il l’écrit plus tard dans l’une de ses épîtres : «Si, comme le Christ, nous vivons dans la lumière de Dieu, nous sommes en communion les uns avec les autres, et le sang de Jésus, son fils, nous purifie de toute faute. Si nous lui confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous pardonner et nous purifier de tout mal». (1.Jean 1,7+9 NL). Avec le lavement des pieds, Jésus est un modèle pour les disciples. Soyez là pour les autres ; engagez-vous pour les autres ; ce que Jésus fait pour toi, transmettez-le aux autres. C’est la suite logique du service que Jésus nous a rendu. Jésus est ressuscité afin qu’il puisse continuer à vivre en nous et à travers nous ! En tant qu’église, nous sommes son corps. En tant que ses disciples, nous sommes Jésus en chair et en os (littéralement : Jésus adhère à notre corps…). J’ai l’impression que plus Jésus s’approchait de sa passion sur la croix ce soir-là, plus les paroles qu’il adressait à ses disciples prenaient de l’importance. Plus il parlait clairement, comme lorsqu’ils sont sortis au mont des Oliviers : «Cette nuit, vous allez tous me quitter, leur dit Jésus. Mais quand je serai ressuscité d’entre les morts, je vous précéderai en Galilée et je vous y rejoindrai. Pierre affirma : «Même si tout le monde t’abandonne, je resterai avec toi. Pierre, répliqua Jésus, je t’assure que cette nuit même, tu me renieras trois fois avant que le coq ne chante. Non, insista Pierre. Pas même si je devais mourir avec toi ! Je ne te renierai jamais ! Et tous les autres disciples affirmèrent la même chose» (Matthieu 26,33–35 NL).
Tous les disciples avaient cette haute opinion d’eux-mêmes. C’était un serment d’équipe ! Mais ils ont tous ont échoué. Ils ont tous dormait dans le jardin de Gethsémani, alors que Jésus luttait avec son père dans la prière. Et bientôt, son équipe disparaît. Judas se suicide, Jean rencontre encore brièvement Jésus près de la croix. Pierre se glisse prudemment à nouveau dans la scène, mais lorsqu’il est reconnu, ce que Jésus lui avait prédit s’accomplit : Par trois fois, il nie catégoriquement connaître Jésus. Puis le coq chante ! A ce moment-là, Luc mentionne dans son évangile un détail qui mérite d’être noté : «À ce moment-là, le Seigneur se retourna et regarda Pierre» (Luc 22,61a NL). Pierre s’est alors immédiatement souvenu de ce que Jésus lui avait prédit ! Ce regard ! Ces yeux ! Pierre s’éloigne et pleure «amèrement». Le mot grec «pikros» signifie plus que triste : rempli de douleur, souffrant. Pleurer jusqu’à en avoir mal. Pierre a été conduit à une rupture totale. Cela te semble peut-être familier. Peut-être as-tu déjà pleuré de manière pathétique sur toi-même. Sur ton échec !
Et maintenant, au matin de la résurrection, tout le monde est encore là, sauf un. Même Pierre est de retour dans l’équipe. Nous en trouvons la raison chez Jésus. Il a prié pour Pierre et lui a dit «J’ai prié pour toi, afin que ta foi ne défaille pas. Si donc tu t’es repenti plus tard et que tu es revenu à moi, affermis tes frères» (Luc 22,32 NL). Jésus se soucie de nous, de chacune et chacun d’entre nous, et je suis convaincu qu’il prie de temps en temps pour toi aussi. Ce que les disciples ont vécu là nous montre que notre métamorphose peut parfois faire mal et même nous mener à la rupture. Mais à travers cette épreuve, tu es transformé ; Jésus te façonne.
La résurrection de Jésus
Jésus meurt et ressuscite au matin de Pâques. Jésus est vivant ! Jésus ressuscité s’est montré plusieurs fois à ses disciples. Pour les 11 disciples, les retrouvailles ne sont pas faciles, mais Jésus les accueille avec un shalom de réconciliation : «Que la paix soit avec vous !» Jésus a déjà promis cette paix à ses disciples lors de ses discours d’adieu : «Ce que je vous laisse, c’est la paix : Je vous donne ma paix – une paix que le monde ne peut pas donner. Ne laissez rien ébranler votre foi et ne vous découragez pas». (Jean 14, 27 NGÜ)
C’est pour nous un peu de perspective d’avenir ! Je peux m’imaginer que lorsque nous nous tiendrons soudain devant Jésus, nous nous sentirons aussi indignes que Pierre à l’époque. Mais Jésus nous accueillera de la même manière : «Que la paix soit avec vous !» Pour Pierre, la rencontre avec le Ressuscité au bord du lac de Galilée a ensuite été très émouvante. Les disciples étaient en train de pêcher et, une fois de plus, ils n’avaient rien pris. Un homme qu’ils ne connaissent pas se tient sur la rive et leur demande s’ils ont pêché et s’ils peuvent manger du pain ensemble. Les disciples répondent par la négative et, sur l’ordre de l’étranger, ils jettent à nouveau le filet. Lorsqu’ils se rendent compte qu’ils ont fait une belle prise dans le filet, Jean dit à Pierre : «Je ne sais pas ce que j’ai fait : «C’est le Seigneur !» Pierre saute de la barque dans l’eau et veut arriver le plus vite possible sur la rive. Jésus a déjà préparé un feu pour les poissons fraîchement pêchés. Au petit-déjeuner, le silence est frappant, car personne, pas même Pierre, n’ose demander à Jésus s’il est vraiment leur Seigneur et Maître. Mais en fait, tous sont convaincus qu’il l’est. Rien que le miracle et la manière dont il nous sert à nouveau.
Après le petit-déjeuner, Jésus a l’occasion de poser quelques questions personnelles à Pierre : «Simon, fils de Jean (Jésus s’adresse à lui par son nom d’origine, laissant de côté Pierre, le rocher), m’aimes-tu plus que les autres ? Oui, Seigneur, tu sais que je t’aime ! Jésus lui dit alors : «Pais mes agneaux», puis il lui demande à nouveau : «Simon, fils de Jean, m’aimes-tu ? Il répond à nouveau : «Oui, Seigneur, tu sais que je t’aime ! Pais mes brebis ; Pour la troisième fois : Simon, fils de Jean, m’aimes-tu ? Seigneur, tu sais toutes choses, tu sais que je t’aime. Pais mes brebis». Jésus a changé Pierre. Il n’est plus aussi arrogant que d’habitude. Il n’a plus besoin de s’élever au-dessus des autres et de se distinguer d’eux. Une confiance nouvelle et modeste en Jésus, qui sait tout, brille. Jésus conclut l’entretien par un appel : Suis-moi ! Pierre vit une deuxième vocation. Jésus ramène son équipe de la rupture salutaire à sa suite.
Nous avons tous de bonnes raisons de nous réjouir en ce jour ! Notre joie de vivre et de croire repose sur un fondement solide ! Après tout ce qui s’est passé en ce matin de Pâques, nous pouvons dire de tout notre cœur : «Je suis heureux d’être ici : «Nous ne plaçons pas notre confiance dans l’effort humain, mais nous sommes fiers de ce que le Christ Jésus a fait pour nous. Mon désir est de connaître le Christ et d’expérimenter dans mon propre corps la puissante force qui l’a ressuscité d’entre les morts». (Philippiens 3,3b et 10a NL)
Amen !
Questions possibles pour les petits groupes
Lire le texte biblique : Jean 21, 3–14
- Pourquoi Dieu a‑t-il fait savoir à Pierre en particulier que Jésus était vivant ?
- De quoi as-tu besoin avant de demander de l’aide extérieure ?
- Nous sommes ensemble le corps du Christ dans ce monde. Pourquoi l’oublions-nous si vite et devons-nous nous le répéter sans cesse ?
- As-tu déjà vécu des ruptures ? As-tu déjà pleuré sur toi-même ?
- La paix soit avec vous – a dit Jésus à ses disciples. Que contient cette paix ?
- Peux-tu ressentir ce petit déjeuner embarrassant et silencieux au bord de la mer de Galilée ?
- En prenant l’exemple de la métamorphose de Pierre, que pouvez-vous retenir de la métamorphose ?