Propre cœur & foi | Commande ton sol (de cœur)
série : EIFACH muetig – avec Jésus comme modèle | Texte biblique : Matthieu 13:3–9
La parole de Dieu est vivante et puissante – elle peut transformer les cœurs si nous l’acceptons. Dans la parabole du champ quadruple, Jésus montre que le fruit ne dépend pas de la semence, mais du terrain : de l’état de notre cœur. Les cœurs durs, superficiels ou divisés ne permettent pas à la parole d’agir. Mais celui qui ouvre son cœur, en prend soin et donne de l’espace à Dieu, voit sa parole s’enraciner, grandir et porter du fruit en abondance.
Quelques garçons se sont permis une farce exubérante pour le Nouvel An. Ils se sont faufilés dans l’église et ont volé la grande Bible de l’autel. Une fois rentrés chez eux, ils ont – sans aucun respect – découpé un trou à l’intérieur du livre, y ont caché un puissant pétard et ont relié le détonateur au couvercle. Emballée avec soin, ils ont déposé la Bible devant la porte du presbytère pendant la nuit. Le matin du Nouvel An, le pasteur a découvert le mystérieux paquet. Lorsqu’il l’ouvrit, il reconnut avec joie la Bible d’autel manquante. Il l’ouvrit avec gratitude – mais au même moment, un énorme bruit secoua le silence. Des morceaux de papier volèrent dans les airs et le pasteur se retrouva au milieu du chaos, marqué par la frayeur et recouvert de suie.
Après avoir repris ses esprits et s’être purifié, il se rendit à l’église pour célébrer le service du Nouvel An. Il commença son sermon par l’incroyable événement suivant : «.Ce matin, la Bible m’a littéralement explosé à la figure.», dit-il en souriant. «Mais tu sais quoi ? Si tu ouvres ce livre, attends-toi à des explosions ! Car il contient la dynamite de Dieu – sa force qui change les vies..»
Il a parlé de manière impressionnante de la puissance vivante de la parole de Dieu, de l’énergie cachée dans les Ecritures et qui transforme les cœurs. Et maintenant la question pour toi : est-ce que tu ressens aussi des «explosions» quand tu ouvres la Bible ? Sens-tu comment la parole de Dieu change ta vie, la bouleverse, la renouvelle ?
La parabole du quadruple champ nous montre quels sont les obstacles à cette puissance – et en même temps comment la parole de Dieu peut déployer toute sa puissance de rupture et de création de vie dans un cœur ouvert.
Le semeur – la générosité de Dieu
Ce qui frappe d’abord, c’est la générosité de ce semeur. Il jette le grain sur le chemin, sur un sol rocailleux, sous les épines et sur une bonne terre. Il n’économise pas, il ne calcule pas où cela vaut la peine – il sème partout.
Dieu est comme ça. Il ne réserve sa parole à personne. Il la sème dans chaque cœur, dans chaque situation de vie, dans chaque époque. Son amour ne fait pas de distinction entre les «bons» et les «mauvais». Il sème aussi là où nous pensons : rien ne pousse plus ! Cela montre bien : La parole de Dieu est puissante – elle porte la vie en elle.
Le sol – notre responsabilité
La parabole nous enseigne : la semence est toujours bonne. La parole de Dieu a de la force. Mais si elle porte du fruit, cela dépend de notre terre (de cœur). C’est là que réside notre responsabilité.
Le chemin – le cœur dur
«Quand il a répandu la semence dans le champ, quelques grains sont tombés sur un chemin et les oiseaux sont venus les picorer.» (Matthieu 13,4 NLB).
Un chemin battu est dur. Le grain ne peut pas y pénétrer, il reste sur place – et est emporté. Jésus explique : c’est quand quelqu’un entend la parole mais ne la comprend pas ; alors le méchant vient et l’enlève (v.19). Quel genre de personnes sont-elles pour qui la semence tombe sur le chemin ? Un cœur dur est souvent le résultat de l’habitude, de l’ignorance ou de blessures.
HabitudeL’habituation est un processus psychologique au cours duquel la réaction à un stimulus répété s’affaiblit ou disparaît avec le temps. Le cerveau s’habitue donc au stimulus et l’élimine parce qu’il est considéré comme peu important ou sans danger. On finit par ne plus entendre consciemment les cloches de l’église ou le trafic ferroviaire à proximité. C’est ainsi que notre cœur peut s’émousser. C’est pourquoi le paramètre «Expose-toi toujours à la parole de Dieu, elle finira par faire son effet !» pas. «Aujourd’hui, quand vous entendez sa voix, n’endurcissez pas vos cœurs comme dans la rébellion» (Hébreux 3:15 SLT).
L’ignoranceComme cela peut arriver vite ! Nous écoutons une prédication, lisons un verset biblique – mais nos pensées sont déjà revenues aux rendez-vous, aux soucis, aux nouvelles. La parole reste à la surface. Une autre forme d’ignorance est l’écoute pour les autres et le gardiennage autoproclamé. Les premiers savent exactement ce que l’autre devrait entendre, et les seconds, lors d’un culte, jugent surtout le sermon en fonction de sa justesse. Mais ce que la parole de Dieu pourrait signifier pour eux reste dans le brouillard.
Blessures: Certaines personnes ont littéralement été piétinées. D’autres les ont piétinés – des parents, un partenaire, un professeur. L’amertume et la douleur sont restées. Dans un cœur dur, la parole de Dieu ne peut pas prendre racine. La solution recommandée par Paul est incontournable pour qui veut être un bon terrain pour la parole de Dieu : «.Pardonnez-vous les uns les autres, comme Dieu vous a pardonné en Christ.» (Ephésiens 4:32b NLB). Peut-être que tu as besoin d’un soutien pastoral pour cela.
Dans les versets suivants (v. 10–17), Jésus explique que l’incompréhension est auto-infligée et qu’elle se produit chez les personnes qui ne veulent pas croire. C’est là que réside la première responsabilité : ouvre ton cœur ! Ne laisse pas seulement la parole de Dieu rebondir sur ton cœur, mais qu’elle y tombe. – comme à l’époque de la prédication de Pierre à la Pentecôte : «Ce qu’ils entendirent de Pierre les frappa au cœur, et ils lui demandèrent, ainsi qu’aux autres apôtres : Frères, que devons-nous faire ?» (Actes 2,37 NLB). Chaque fois que la parole de Dieu va au cœur, la question de la mise en pratique suit. Demande à l’Esprit Saint de te comprendre – car Dieu peut même défaire le sol tassé si nous le lui demandons.
Le sol rocheux – le cœur superficiel
«D’autres graines sont tombées sur une fine couche de terre avec un fond rocheux. Les graines ont rapidement germé, mais très vite les petits plants ont séché sous le soleil brûlant, car les racines ne trouvaient pas de nourriture dans la fine couche de terre.» (Matthieu 13,5f NLB).
Ici, les gens entendent la parole et sont enthousiastes. Ils l’acceptent avec joie, mais dès que les difficultés arrivent – doutes intellectuels, maladie, persécution, perte – ils s’en détournent à nouveau. Ils manquent de profondeur.
Comme cela arrive souvent aujourd’hui : un sermon nous émeut, un chant nous touche – mais peu de temps après, tout est oublié. La foi reste un sentiment, une humeur, pas une racine solide. Mais la parole de Dieu veut aller plus loin. Elle ne veut pas seulement toucher nos émotions, mais imprégner toute notre vie – notre quotidien, nos décisions, nos relations.
Notre responsabilité est de préserver la parole – pas seulement de l’écouter, mais de l’approfondir. Cela se fait en lisant régulièrement, en priant, en réfléchissant, et en l’appliquant, même si c’est difficile. Seule une foi enracinée peut survivre dans la chaleur des difficultés et des défis quotidiens.
Le sol épineux – le cœur divisé
«D’autres graines tombaient dans les épines, qui poussaient rapidement et étouffaient les jeunes pousses fragiles.» (Matthieu 13,7 NLB).
Jésus explique : ce sont les gens qui entendent la parole, mais les soucis de ce monde et la tromperie de la richesse l’étouffent, si bien qu’elle reste sans fruit (v. 22). C’est sans doute le plus grand danger de notre époque. Pas un rejet ouvert, mais une surabondance. Nous sommes occupés, surchargés, distraits. La parole de Dieu n’a pas de place. Les épines poussent sans que l’on s’en aperçoive – les soucis, les obligations, la carrière, le temps libre, les possessions, l’exposition numérique permanente. Notre regard est tellement accaparé par le visible que l’invisible, l’éternel, est étouffé.. Mais un cœur divisé ne peut pas porter de fruit. Jésus dit : «Personne ne peut servir deux maîtres» (Matthieu 6:24 NLB).
C’est là que se situe notre responsabilité : coupe les épines ! Fais le vide dans ton cœur. Trouve des moments de silence. Remets consciemment tes soucis entre les mains de Dieu. Apprends à distinguer ce qui est vraiment important. La parole de Dieu a besoin d’espace, sinon elle s’étouffe.
Le bon pays – le cœur ouvert
«Mais certaines graines tombèrent en terre fertile, et le fermier récolta trente, soixante, cent fois plus que ce qu’il avait semé.» (Matthieu 13,8 NLB).
Le bon pays est le cœur qui entend, comprend et garde la parole. Il est doux, attentif, obéissant. Il laisse la parole pénétrer profondément, s’y accroche et la laisse agir. L’église de Thessalonique en est un exemple éclatant : «Nous ne cesserons jamais de remercier Dieu de ce que vous n’avez pas pris le message que nous vous avons apporté pour nos propres mots. Vous l’avez reçu comme la parole de Dieu – ce qu’il est vraiment. Et cette parole continue d’agir en vous tous, qui croyez.» (1Thessaloniciens 2:13 NLB).
Le fruit signifie : la parole nous change. Elle façonne notre caractère, notre foi, nos actions. Le fruit se manifeste par l’amour, la patience, la douceur, la miséricorde. Le fruit engendre une nouvelle vie – en nous et à travers nous. Ce qui est intéressant, c’est que le fruit est plus ou moins gros : trente, soixante, cent fois plus. Dieu ne s’attend pas à ce que chacun produise la même quantité. Il regarde la fidélité, pas le nombre. Ce qui compte, c’est que la parole soit efficace.
Notre cœur est comme un champ : il a besoin de soins, d’attention, de nettoyage. S’il est laissé à lui-même, les épines poussent. S’il est dur, rien ne peut pousser. Mais si nous le labourons régulièrement – par la prière, l’écoute silencieuse, la conversion et l’obéissance – alors la parole de Dieu y fleurit.
Smith Wigglesworth, un homme qui a vu beaucoup de fruits, parle de quatre principes :
- Lis la Parole de Dieu. (Lis la parole de Dieu).
- Consomme la parole de Dieu jusqu’à ce qu’elle te consume. (Consomme la parole de Dieu en toi jusqu’à ce qu’elle te consume).
- Croire en la parole de Dieu. (Crois en la parole de Dieu).
- Agis selon la parole de Dieu. (Agis selon la parole de Dieu).
L’encouragement – Dieu offre la croissance
Malgré toutes les responsabilités, nous pouvons savoir : La croissance vient de Dieu. Paul écrit : «Ma tâche consistait à planter la graine dans vos cœurs, et Apollos l’a arrosée ; mais c’est Dieu – pas nous – qui l’a fait pousser. Ce n’est pas celui qui plante ou qui arrose qui est important, c’est Dieu, car c’est lui qui fait pousser la semence.» (1Corinthiens 3,6f NLB). Nous pouvons préparer le cœur – mais c’est Dieu qui donne le fruit. Là où sa parole tombe dans un cœur ouvert, quelque chose se produit : la foi grandit, l’espoir germe, l’amour mûrit. C’est la force de la semence divine. C’est pourquoi nous pouvons écouter, croire, espérer avec confiance – et prier toujours à nouveau : «Seigneur, dis ta parole dans mon cœur, et qu’elle porte du fruit pour toi.»
La parole de Dieu est comme un marteau qui brise les rochers (Jérémie 23:29) et plus tranchante que n’importe quelle épée à double tranchant (Hébreux 4:12). Il est de notre responsabilité de savoir si cette énergie peut porter du fruit jusqu’au centuple dans notre vie.
Une vieille prière dit : «Seigneur, fais de mon cœur une bonne terre dans laquelle ta parole s’enracine profondément. Fais pousser ce que tu as toi-même semé, pour qu’il y ait du fruit qui tienne pour toujours.»
Questions possibles pour les petits groupes
Texte biblique : Matthieu 13:18–23
- Quel est le ’sol du cœur» qui me décrit le mieux en ce moment – et pourquoi ?
- Où est-ce que j’expérimente que la parole de Dieu porte du fruit en moi – et où est-ce que j’ai du mal à prendre racine ?
- Quelles sont les «épines» ou les distractions qui étouffent l’action de la parole de Dieu dans ma vie quotidienne ?
- Comment puis-je «creuser» consciemment mon cœur et le garder ouvert à la parole de Dieu ?
- Quand ai-je vu pour la dernière fois la parole de Dieu faire «exploser» quelque chose en moi – un vrai changement ou une nouvelle prise de conscience ?
