Gros plan sur les douze disciples de Jésus

Nous regar­dons les 12 disci­ples et nous nous deman­dons quel­les leçons nous pou­vons en tirer pour nos rela­ti­ons au sein de l’Eglise.

Le ter­me «disci­ple» dési­gne à l’o­ri­gi­ne les élè­ves d’un maît­re. Dans le mon­de de l’An­ci­en Tes­ta­ment, les disci­ples appar­te­naient à un rab­bin ou à un pro­p­hè­te ; dans le mon­de grec, ils se regrou­pai­ent autour des phi­lo­so­phes. Le pré­cur­seur de Jésus, Jean-Bap­tis­te, avait déjà ses disci­ples, tout com­me Jésus. Nous ne ren­con­trons le ter­me de disci­ple que dans les évan­gi­les et les Actes des Apô­tres, et plus par la suite. Mais il est res­té pour nous, dans le domaine chré­ti­en, un ter­me con­nu et usuel au cours des siè­cles, notam­ment par­ce que Jésus a deman­dé à ses disci­ples de par­tir en mis­si­on : «Allez dans le mon­de entier, fai­tes des disciples…»

Aujour­d’hui, nous par­lons de disci­ples de Jésus ou d’en­fants de Dieu au lieu de disci­ples, mais cela signi­fie la même cho­se. Par­mi les 12, nous con­nais­sons sur­tout Pierre, Jac­ques et Jean ; et bien sûr Judas, le traît­re, ou enco­re Tho­mas, le scep­tique. Des aut­res (André, Phil­ip­pe et Mat­thieu), nous enten­dons peu de cho­ses. Des quat­re der­niers disci­ples, nous ne con­nais­sons que les noms, mais ils étai­ent disci­ples et ont été envoy­és par Jésus com­me tous les aut­res : Bar­tho­lo­mée, Jac­ques, fils d’Al­phée, Simon le Cana­né­en et Thad­dée (appelé Judas, fils de Jac­ques, dans l’é­van­gi­le de Luc). Dou­ze hom­mes qui ne pour­rai­ent pas être plus dif­fér­ents ! Aus­si dif­fér­ents que nous ici au cul­te ou que tous ceux qui regar­dent le live­stream. Et main­ten­ant, au 21e siè­cle, Jésus-Christ con­ti­nue d’ap­pe­l­er des hom­mes à le sui­v­re ! Com­ment fait-il cela ?

Comment les 12 sont-ils devenus des disciples ?

Jésus a ren­con­tré chacun d’ent­re eux, les a inter­pel­lés et les a appelés à le sui­v­re. Tous ont réa­gi instanta­né­ment. Ils ont tout lais­sé tom­ber et sont par­tis avec Jésus. Bien sûr, ils étai­ent tous très jeu­nes et sans atta­ches. Mais cet­te expé­ri­ence com­mu­ne les lie for­te­ment. Ils avai­ent pro­ba­blem­ent tous le même âge à l’é­po­que, alors que pour nous, cela peut être très dif­fé­rent. Tu as peut-être ren­con­tré Jésus quand tu étais enfant, ou plus tard, quand tu étais ado­le­s­cent ou adul­te, ou même à un âge avancé.

Diman­che der­nier, les récits d’expé­ri­en­ces des can­di­dats au bap­tê­me ont mon­tré clai­re­ment com­ment un tel appel à la suc­ces­si­on peut se dérou­ler. Nous enten­dons par­ler de Jésus dans le foy­er fami­li­al ou lors des ser­vices reli­gieux, en dis­cu­tant avec d’au­t­res per­son­nes, en lisant la Bible, d’au­t­res font l’expé­ri­ence de Dieu dans des rêves ou des visi­ons, etc. et un jour, nous sen­tons qu’u­ne con­nais­sance de Dieu et de Jésus n’est pas tout. Jésus vise une rela­ti­on per­son­nel­le avec nous. Il frap­pe à la por­te de not­re cœur, avec douceur pour les uns, avec force pour les aut­res. Et sou­da­in, tu réa­li­ses : Je suis face à une décis­i­on ! La ques­ti­on est devant moi : est-ce que je m’ou­vre à une vie avec Jésus ou est-ce que je repous­se sa deman­de aux calen­des grecques ?

Sur la place du mar­ché d’A­t­hè­nes, Paul prê­chait alors ceci : «Dès le début, son plan (celui de Dieu) était que les peu­ples cher­chent Dieu, qu’ils soi­ent atten­ti­fs à lui et qu’ils le trou­vent – car il n’est éloi­g­né d’au­cun d’ent­re nous. En lui, nous vivons, nous agis­sons et nous som­mes». (Actes 17,27–28a). Dieu n’est éloi­g­né d’au­cun hom­me. Il est pro­che de tous les hom­mes, car il veut don­ner à chacun la pos­si­bi­li­té de le trou­ver. Per­son­ne ne doit pou­voir dire : «Je t’ai trou­vé ! Je ne t’ai pas trou­vé ! La plu­part du temps, c’est l’in­ver­se : Dieu doit s’adress­er aux hom­mes à plu­s­ieurs repri­ses, avec beau­coup de pati­ence, par­ce qu’ils se sont tel­lement éloi­g­nés de lui !

C’est un moment cru­cial, mais magni­fi­que, lors­que tu es con­fron­té à cet­te décis­i­on de foi : oui ou non ? C’est un peu com­me lors­qu’un hom­me se met à genoux devant une femme et lui deman­de de l’é­pou­ser ! Qu’est-ce qu’il n’a pas ima­gi­né pour ce moment-là ! Peut-être qu’au­jour­d’hui, tu res­sens cet­te douce tou­che de Jésus ! Con­fie-lui ta vie ! Jésus a pris les disci­ples avec lui et ils sont res­tés avec lui. Nous lisons dans l’é­van­gi­le de Luc :«Jésus a par­cou­ru les loca­li­tés et les vil­la­ges voi­sins pour annon­cer le mes­sa­ge du royau­me de Dieu. Il a emme­né avec lui ses dou­ze disci­ples et quel­ques femmes… par­mi elles, Marie-Made­lei­ne, Jean­ne, Suzan­ne et bien d’au­t­res, qui ont sou­tenu Jésus et ses disci­ples par ce qu’el­les avai­ent». (Luc 8,1–3 NL).

L’ap­pa­ri­ti­on publi­que de Jésus n’é­tait donc pas un évé­ne­ment mas­cu­lin de trois ans ! Il y avait des femmes qui s’oc­cu­p­ai­ent d’eux et qui vou­lai­ent aus­si app­rend­re de Jésus ! Les disci­ples ont tout d’a­bord pu assis­ter à tout ce que Jésus fai­sait – regar­der et écou­ter. C’est com­me le début d’un app­ren­tis­sa­ge pro­fes­si­on­nel ! Les disci­ples ont vécu beau­coup de cho­ses chaque jour ! Ce furent des expé­ri­en­ces mar­quan­tes qui ont ren­for­cé leur foi : Les noces de Cana, où Jésus a trans­for­mé l’eau en meil­leur vin. Entendre le mes­sa­ge puis­sant du Ser­mon sur la mon­tagne. L’a­pai­se­ment de la tempête – où ils ont dû affron­ter des peurs mor­tel­les. Tou­tes les gué­ri­sons et les expul­si­ons de démons – tout cela leur col­lait à la peau !

Si tu es nou­veau dans la suite de Jésus : tu peux sim­ple­ment être pré­sent ! Regar­der et écou­ter ! Dis à Jésus : «Jésus, je vou­drais, com­me tes disci­ples d’aut­re­fois, être tou­jours près de toi, viv­re mes jour­nées avec toi et app­rend­re de toi». Lis des his­toires bibli­ques et émer­veil­le-toi de ce qui est pos­si­ble avec Dieu ! Lis des liv­res de chré­ti­ens qui racon­tent leur vie. Sur gottkennen.ch tu peux écou­ter de nombreu­ses expé­ri­en­ces de foi dans la rubri­que «Mini Gschicht mit Gott» (en alle­mand) ! Ou bien deman­de à gau­che et à droi­te dans la parois­se com­me elle Fai­re l’expé­ri­ence de Jésus.

Les disciples en stage

Et sou­da­in, ton quo­ti­di­en devi­ent alors un stage. C’est ce qui s’est pas­sé avec les disci­ples. Jésus les a envoy­és deux par deux en leur dis­ant : «Allez par­ler aux gens du royau­me des cieux, prê­chez, gué­ris­sez les malades, chas­sez les démons, res­su­s­ci­tez les mor­ts…» Voi­là de gran­des atten­tes ! Je me deman­de si les disci­ples ont aus­si dit : «Je ne peux pas fai­re ça…» ? Ce qui est bien avec Jésus, c’est que lors­qu’il nous envoie sur le ter­rain, il prend lui-même la responsa­bi­li­té du résul­tat ! C’est clair pour nous tous : les disci­ples ne pou­vai­ent pas guérir les malades, prê­cher de maniè­re impres­si­on­nan­te ou chas­ser les démons de leur pro­pre chef – et enco­re moins res­su­s­ci­ter les mor­ts ! Tout ce qu’ils pou­vai­ent accom­plir, Jésus l’a fait à tra­vers eux ! Ils agis­sai­ent au nom de Jésus. Il leur a don­né l’au­to­ri­té et la réus­si­te. Il en va de même pour nous. C’est le Saint-Esprit qui agit à tra­vers nous. C’est le Saint-Esprit qui nous inspi­re les mots jus­tes. (Exemp­le : priè­re pour de bon­nes dis­cus­sions lors d’u­ne visi­te). Il leur a clai­re­ment fait com­prend­re que ce serait un temps de défi en leur dis­ant qu’il les envoy­a­it com­me des bre­bis au milieu des loups.

Mais après le stage, les disci­ples sont reve­nus tout exci­tés ! «C’é­tait super ! C’é­tait méga cool ! En ton nom, Jésus, nous avons même pu chas­ser les mau­vais esprits». Jésus main­ti­ent pour eux : «Je vous ai don­né le pou­voir de le fai­re ! Et il ajou­te quel­que cho­se d’in­té­res­sant : «Ne vous réjouis­sez pas de ce que des esprits mau­vais vous obé­is­sent, mais réjouis­sez-vous de ce que vos noms sont inscrits dans les cieux» (Luc 10,20 NL). Si nous pou­vons nous réjouir du fait que nos noms sont notés dans le liv­re de vie au ciel, nous ris­quons moins de nous plon­ger dans l’e­sprit de per­for­mance et de réus­si­te. Si tu y es inscrit, c’est uni­quement grâce à la grâce de Dieu. Cela nous main­ti­ent sur le ter­rain de l’hu­mi­li­té et de la réalité !

Les disciples donnent parfois du fil à retordre à leur maître

Jésus a dit à ses disci­ples «Si quel­qu’un veut être le pre­mier, qu’il soit le der­nier de tous et le ser­vi­teur de tous». (Mc 9,35 NGÜ). Qui vou­drait être le der­nier ! Et sur­tout pas le der­nier des der­niers ! D’au­t­res pas­sa­ges bibli­ques l’ex­pri­ment enco­re plus for­te­ment : nous devons être des ser­vi­teurs ! Deve­nir com­me les enfants, car le plus petit sera grand…

Les 12 disci­ples ont sou­vent échoué dans les épreuves :

• Ils vien­nent d’as­sis­ter à la mer­veil­leu­se mul­ti­pli­ca­ti­on des pains avec des mil­liers de per­son­nes. Et peu de temps après, ils sont hor­ri­fiés d’a­voir oublié d’a­che­ter du pain.
• En rou­te avec Jésus dans la bar­que, ils per­dent tou­te con­fi­ance dans la tempête : «Nous allons périr !», tel­le est leur con­vic­tion ! Jésus ne peut alors que leur deman­der : «Où est vot­re foi ?
• Ou alors, Jésus doit les répri­man­der : Vous êtes si peu intel­li­gents ! Vous n’a­vez pas enco­re compris !
• Au moment où Jésus est arrêté par les sol­dats, la plu­part pren­nent la fuite.
• Après la résur­rec­tion de Jésus, des femmes vien­nent appor­ter ce mer­veil­leux mes­sa­ge aux disci­ples – per­son­ne ne les croit !

Ce qui est bien avec Jésus, c’est que com­me il s’est fait hom­me, il com­prend nos fai­bles­ses humain­es et nous avons le droit de fai­re des err­eurs avec lui ! Jésus est con­sci­ent de not­re man­que de foi – mais il con­ti­nue avec nous et nous off­re une nou­vel­le foi. Est-ce que tu t’es déjà fait du sou­ci pour des cho­ses insi­gni­fi­an­tes et tu as sou­da­in pris con­sci­ence que Jésus est là et qu’il voit aus­si ta situa­ti­on ? Il y avait des gens qui le sui­vai­ent depuis des jours, qui se comp­tai­ent déjà par­mi ses disci­ples, et sou­da­in ils n’é­tai­ent plus là. Jésus deman­de tris­tem­ent à ses 12 : Vous aus­si, vous vou­lez par­tir ? Pierre répond : «Sei­gneur, où iri­ons-nous ? Tu as des paro­les de vie éter­nel­le ; et nous avons cru et nous avons con­nu : Tu es le Saint de Dieu» (Jean 6,68–69 LU). En ce moment, es-tu plu­tôt dans une pha­se de «fai­re et défai­re» ou es-tu déjà aus­si avan­cé que Pierre dans ta con­vic­tion ? «quoi loin de Jésus ? C’est impos­si­ble ! Il n’y a pas d’al­ter­na­ti­ve, pas de plan B» ! Ce qui m’ent­housi­as­me, c’est que Jésus a gar­dé tout le mon­de avec lui jus­qu’à la fin et que les disci­ples sont res­tés avec Jésus mal­gré tou­tes leurs éven­tu­el­les pen­sées d’a­ban­don et d’a­ban­don. Après la résur­rec­tion, tous étai­ent enco­re là, sauf Judas.

Jésus veut t’accompagner

Aus­si dif­fér­ents que soi­ent les disci­ples, Jésus les a appelés, for­més, habi­li­tés et envoy­és avec une mis­si­on. Ta vie lui est tout aus­si pré­cieu­se. Il veut t’ac­com­pa­gner et, mal­gré les dou­tes, les peti­tes croyan­ces et les échecs, fai­re de toi un hom­me qui soit une gloire pour Dieu. En tant qu’en­fant de Dieu, tu es béni et tu seras une béné­dic­tion ! «Dès le début, Dieu nous a desti­nés à deve­nir ses fils et ses fil­les par Jésus-Christ… ; dans le but de con­tri­buer à la gloire de sa puis­sance et de sa gloire – tous ceux qui ont mis leur espé­rance en Christ». (Éphé­si­ens 1.5+12 NGÜ). Amen !

Questions possibles pour les petits groupes

Lire le tex­te bibli­que : Éphé­si­ens 1.5+12

• Com­ment Jésus t’a-t-il pla­cé face à ce choix ?
• Est-ce que Jésus t’a déjà con­fié une mis­si­on ? L’as-tu accom­p­lie ou non ?
• 3 disci­ples pré­fé­rés, 1 traît­re, 1 scep­tique, 4 eaux dor­man­tes – Com­ment les 12 ont-ils réus­si à res­ter ensemble ?
• Pour­quoi oubli­ons-nous si vite les expé­ri­en­ces encou­ra­ge­an­tes que nous avons vécues avec Jésus ?
• Réjouis­sez-vous plu­tôt de ce que vos noms soi­ent écrits dans les cieux… Quels sont les effets second­ai­res de cet­te joie ?
• Jeter sa foi aux orties – as-tu déjà pen­sé à ce gen­re de choses ?
• Quels sont tes plus grands défis en ce moment dans ta vie avec Jésus ?
• Quels sont les plus grands encouragements ?