La lanterne rouge
série : Métamorphose | Texte biblique : Esaïe 35,3–6
Le film «Le berger» montre de manière impressionnante comment Jésus transforme la vie du berger Simon. Avec un pied boiteux, une plaie béante au bras et un agneau sacrifié défectueux, il est humilié. Il est le dernier de la classe et porte la lanterne rouge. À la naissance de Jésus, il est soudain le premier. Jésus bouleverse sa vie. Jésus – la lumière du monde – lui a pris la lanterne rouge et – il continue à le faire aujourd’hui.
Tenir la lanterne rouge
Cette lanterne avec la bougie rouge représente symboliquement ce que l’on appelle la lanterne rouge, le feu arrière. Nous connaissons la façon de parler : porter la lanterne rouge, être la lanterne rouge. Le week-end dernier, le premier tour de la Super League s’est achevé. Le FC Lucerne, surnommé «les habitants de la ville lumière», occupe la dernière place et porte la lanterne rouge. Simon, le berger, est lui aussi typiquement à la traîne. Toujours un peu en retard. Plein de honte. Puis il apporte un agneau en sacrifice, qui n’est pas sans défaut. Le prêtre lui lance à la tête : «Tu te demandes si le Messie n’est pas encore là ? Ce sont des gens comme toi qui l’en empêchent.«Ses collègues bergers le snobent alors : «Fais en sorte de suivre, sinon tu iras seul à l’avenir.» Simon a honte, il est très triste, il tombe et se blesse au bras.
Parallèlement, il entend la lecture, dans la synagogue, de textes prophétiques sur le Messie :
«Mais à Bethléem, dans le territoire du clan d’Éphraïm, le Seigneur dit : «Tu es certes l’une des plus petites villes de Juda, mais c’est de toi que sortira l’homme qui conduira le peuple d’Israël en mon nom.» (Michée 5,1 HFA).
«Renforcez les mains sans force ! Rendez fermes les genoux qui tremblent ! Dites à ceux qui ont peur : «Reprenez courage ! N’ayez plus peur, car votre Dieu est avec vous ! Il va maintenant rendre à vos ennemis tout le mal qu’ils vous ont fait. Dieu lui-même vient vous sauver». Alors les yeux des aveugles s’ouvrent, et les sourds entendent tout à coup. Les paralysés sautent comme des cerfs, et les muets chantent à gorge déployée. Des sources jaillissent dans le désert, des ruisseaux coulent dans la steppe désolée» (Esaïe 35.3–6 HFA).
Chacun d’entre nous connaît le sentiment de tenir la lanterne rouge dans sa main. Que signifie être en queue de peloton ou à la dernière place ? Jusqu’à récemment, on était encore en tête, on avait quelque chose à montrer. Puis les revers sont arrivés : Une maladie qui vous coupe l’herbe sous le pied. Sur le plan commercial, tout allait bien jusqu’à l’arrivée de Corona. Tout s’est écroulé pour lui. La faillite. Sa femme est partie, divorce. Sur le plan familial, tout allait bien jusqu’à ce que l’on découvre qu’il menait une double vie, l’affaire a été rendue publique, et maintenant la guerre des roses fait rage. Sur le plan de la santé, tout était au beau fixe, puis un petit pincement en passant et maintenant, à 63 ans, un diagnostic de cancer dévastateur. La tumeur s’est propagée partout. C’est la lanterne rouge. La lanterne rouge. Alors, que faire ? Souvent, les derniers wagons sont décrochés, on a l’impression d’être complètement largué.
Se débarrasser de la lanterne rouge
«Maintenant, le Seigneur vous donne un signe de sa propre initiative : La jeune femme sera enceinte et aura un fils. Elle l’appellera Emmanuel («Dieu est avec nous»).» (Esaïe 7.14 HFA).
Simon, l’homme à la dernière place, a été le premier à réaliser sur le terrain que quelque chose d’épique se passait en ce moment. Ces dernières années, il n’a jamais été aussi rapide avec son handicap que lors du sprint vers Bethléem. Soudain, il semble plein de vitalité et en bonne santé. Lorsque les bergers se précipitent dans l’étable, Joseph se sent dérangé dans son intimité. Il se place devant Marie, qui porte Jésus dans ses bras, pour la protéger. Mais lorsqu’il reconnaît Simon, il fait signe aux bergers d’approcher et dépose Jésus dans les bras de Simon. Plein de joie, Simon dit : «.Nous avons attendu cela si longtemps, infiniment longtemps !«Marie tend à Simon un bandeau de Jésus pour panser son bras blessé. Lorsqu’il apprit ensuite que l’enfant Jésus (l’Éternel sauve), toutes les digues cèdent. Plein d’enthousiasme, Simon quitte l’étable pour aller porter la bonne nouvelle à tout le monde. La blessure béante de Simon au bras et son pied cassé sont guéris.
«Car un enfant nous est né ! Un fils nous a été donné ! Il va régner en maître. On l’appelle «Conseiller merveilleux», «Dieu fort», «Père éternel», «Prince de la paix». Il étendra largement son règne et apportera une paix durable.» (Esaïe 9,5f HFA).
Au cours de sa tournée d’annonce, il rencontre le prêtre qui l’avait sèchement rejeté quelque temps auparavant. «Je t’ai dit que tu étais indésirable ici. Alors où est-il, tu as enfin trouvé un agneau sacrificiel immaculé ?», lui demande-t-il. Simon réfléchit et sourit malicieusement. Il sait que Jésus est l’agneau immaculé du sacrifice ! Parce que Jésus est immaculé, je suis à ma place avec mes imperfections..
Et ce Jésus est venu dans le monde comme une lumière (Esaïe 42,6). Parmi les tâches de cette lumière : «Il ne brisera pas le roseau plié et n’éteindra pas la mèche qui fume. Il s’engage imperturbablement pour le droit» (Esaïe 42.3 HFA). Jésus n’efface pas non plus un dernier-né. Au contraire, le message incroyablement génial de Noël est le suivant : Jésus transforme les feux arrière en lampes ! Et en tant que tels, ils brillent dans le monde obscur.